Emprunt bancaire, aide à la création, économies personnelles… Pour créer sa propre entreprise en franchise il faut de l’argent, c’est une évidence. Des moyens financiers propres nécessaires au règlement du droit d’entrée, à la location ou l’achat d’un local commercial, à la constitution d’une trésorerie de départ. Les sommes à investir varient fortement selon la nature de l’activité exercée. Ouvrir une franchise d’aide à la personne coûte plus cher, par exemple, que d’ouvrir un bar à salades ! Dans tous les cas, comment parvenir à constituer son apport personnel ?
Évaluer le montant de son investissement initial
La toute première étape avant d’investir des sommes d’argent importantes dans un réseau de franchise est de s’assurer, entre autres, de la solidité du groupe et du soutien apporté par la tête de réseau à ses franchisés. Où trouver ces informations ? L’Indicateur de la Franchise propose, depuis 2004, des audits de satisfaction des réseaux de franchise. Des enquêtes d’opinion réalisées auprès des franchisés sur la base de 50 critères d’évaluation. Elles renseignent sur la situation actuelle et les perspectives de développement des réseaux audités.
Choisir une enseigne auditée par L’Indicateur de la Franchise est également un gage de confiance pour les banques qui ont ainsi la preuve tangible que vous souhaitez investir dans une franchise qualitative et prometteuse.
Une fois que vous avez jeté votre dévolu sur une enseigne particulière, il est temps d’évaluer et de constituer votre apport personnel. Il s’agit d’une étape capitale dans la réalisation de votre projet.
Quels frais sont à prévoir ?
- Le droit d’entrée qui varie en fonction de la franchise choisie
- Les frais annexes liés à la création ou à la reprise d’une entreprise (conseils juridiques, étude de marché, etc.)
- La location ou l’acquisition d’un local commercial ou professionnel
- Les travaux d’aménagement à prévoir
- L’acquisition d’outils de travail (ameublement, postes informatiques)
- L’achat de stock
- L’embauche de personnel
- La trésorerie de départ
L’apport personnel en franchise
En règle générale, les têtes de réseau exigent de leurs futurs franchisés un apport personnel correspondant à 30 % de l’investissement initial. Un pourcentage qui peut toutefois varier. Selon le secteur, celui-ci peut atteindre 50 %. Cet apport personnel servira à couvrir les frais d’installation, l’achat de stock et les besoins en fonds de roulement.
Comment constituer cet apport personnel ?
Ouvrir sa propre franchise est une entreprise coûteuse, de nombreux moyens existent aujourd’hui pour vous permettre de financer votre projet.
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L’épargne personnelle
Vos économies personnelles sont la base de tout. Pour financer votre franchise, vous devrez piocher dans votre épargne privée, votre Livret A par exemple. Vous avez également la possibilité de récupérer les économies de votre Plan d’Épargne Entreprise (PEE) ainsi que de votre Plan d’Épargne Logement (PEL) dans la mesure où vous souhaitez acheter votre local commercial ou professionnel. À noter toutefois que, dans ce cas, le local doit comprendre votre lieu de résidence.
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L’aide financière de vos proches
Il est tout à fait légal d’avoir recours à l’aide de ses proches pour financer son projet de franchise. La loi TEPA permet aux membres du cercle familial de prendre part au financement sous la forme d’un don exonéré de droit de succession. Cela dit, elle prévoit un plafond sur 10 ans qui s’élève à 159 325 € pour les parents et 31 865 € pour les grands-parents.
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Le crowdfunding
Le financement participatif également appelé crowdfunding peut aussi être une solution pour recueillir des fonds via une plate-forme web dédiée sur laquelle vous devrez présenter votre projet. Les internautes-investisseurs séduits par votre démarche pourront soit acheter des parts de la future franchise sous la forme d’actions (crowdequity), vous octroyer un prêt (crowdlunding) ou simplement faire une bonne action, un don sans contrepartie financière (reward crowdfunding).
À noter que les plates-formes récupèrent une commission sur les sommes collectées (entre 5 et 12 % du total récolté).
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L’emprunt bancaire
Pour réunir l’intégralité du montant de votre apport personnel vous serez, dans la majorité des cas, amenés à demander à votre banquier de vous accorder un prêt.
En général, les établissements bancaires sont moins réticents à accorder un crédit à un candidat à la franchise qu’à un entrepreneur indépendant classique.
Selon une étude de novembre 2015 publiée par la Fédération Française de la Franchise (FFF), CSA et la Banque Populaire, « 70 % des franchisés ont déclaré que ce statut leur a permis d’obtenir plus facilement un prêt ». En réalité, c’est surtout la notoriété et la réputation du réseau que vous allez choisir qui fera la différence.
Un dossier financier solide doit être constitué :
- des prévisions de compte de résultat estimées en fonction de votre étude de marché et des résultats des autres membres du réseau
- du bilan initial des actifs et des passifs
- d’un plan de trésorerie mois par mois
- d’un plan de financement sur 3 ans
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Le prêt d’honneur
Il s’agit d’un prêt à taux zéro de 2 000 à 50 000 € remboursables sur 3 à 6 ans destiné à soutenir la création d’entreprise en franchise. Accordées par des associations telles que France Initiative ou le réseau Entreprendre, ces aides se méritent.
Pour espérer en bénéficier, vous devrez défendre votre projet face à un comité d’experts (avocats, banquiers, chefs d’entreprise, etc.) en vous appuyant sur un business plan solide. Obtenir un prêt d’honneur facilite également l’obtention d’un prêt bancaire classique afin de compléter votre apport personnel.
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Les aides à la création
En tant que candidat à la franchise vous êtes un entrepreneur comme un autre. Aussi, vous pouvez prétendre aux aides à la création d’entreprise.
- L’Adie ou Microfranchise Solidaire
Il s’agit d’une association reconnue d’utilité publique qui accorde, depuis 1989, aux créateurs d’entreprises, des microcrédits pouvant s’élever jusqu’à 10 000 € et dont le remboursement peut s’étaler sur 48 mois, ce qui permet de bénéficier de mensualités moins importantes. Les microfranchisés bénéficient également de l’expertise et de l’accompagnement de l’Adie pour la création et la gestion de leur activité. L’Adie délivre en outre des prêts d’honneur pouvant atteindre la somme de 4 000 € sans intérêt.
- Le dispositif NACRE
Le Nouvel Accompagnement à la Création ou à la Reprise d’Entreprise a été mis en place en 2009 en accord avec le Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé et la Caisse des Dépôts, afin de maximiser les chances de réussite de projets de jeunes entrepreneurs. Il propose sur la base d’une étude de marché et d’un business plan établi au préalable :
– un prêt d’honneur à taux zéro
– une garantie publique des prêts bancaires
– 3 ans d’accompagnement obligatoire
Source : Linéaires