Prendre des risques financiers oui, mais à condition d’obtenir rapidement une rémunération correcte. C’est un peu le leitmotiv de tout candidat à la franchise, « la » question qui trotte dans toutes les têtes. Et pour cause, lorsque l’on prend la décision d’investir dans un réseau, on y place généralement la plupart voire l’intégralité de ses économies tout en renonçant à une activité salariée mensuellement rétribuée. Aussi, la rémunération des franchisés est plus qu’une question sensible, c’est une question de survie… Gagne-t-on correctement sa vie en devenant franchisé ? Réponse en chiffres.
Une moyenne de 32 400 € par an
Symbole d’innovation et de croissance, la franchise continue à séduire de plus en plus d’entrepreneurs à la recherche d’un renouveau professionnel. La variété des activités représentées, la renommée des groupes, l’accompagnement personnalisé des têtes de réseau et la limitation des risques financiers font de la franchise un mode de déploiement commercial en pleine expansion. Consciente du potentiel de ce phénomène, la Fédération Française de la Franchise (FFF) commande chaque année depuis 13 ans, conjointement avec la Banque Populaire, une enquête approfondie sur le secteur de la franchise réalisée par l’institut CSA.
La dernière en date s’est penchée, notamment, sur la question de la rémunération des franchisés en se basant sur les chiffres de 2016. Résultat, les franchisés ont gagné en moyenne 32 400 € l’année dernière soit près de 2 700 € par mois. Ce montant englobe les revenus de l’activité et la perception de dividendes (à hauteur de 10%). À noter qu’il est généralement impossible de se dégager une rémunération la première année d’activité.
Cela dit, il s’agit d’une moyenne tous secteurs confondus. Il existe d’importantes disparités selon le secteur d’activité. De fait, 36 % des franchisés ont un revenu inférieur à 20 000 € par an, 41 % gagnent entre 20 et 40 000 € et seuls 23 % franchissent la barre des 40 000 € annuels.
Zone d’implantation, choix d’activité… pourquoi cette variation ?
Comment expliquer un tel écart ? En premier lieu, c’est la nature de l’activité exercée qui induit des différences notoires. Toutes n’ont pas la même valeur ajoutée, les mêmes perspectives ou le même potentiel de développement. Vient ensuite le choix de l’enseigne. Toutes ne bénéficient pas de la même notoriété. L’emplacement géographique de votre agence ou commerce pèse également sensiblement dans la balance. En effet, une local en plein centre-ville coûtera plus cher en loyer que sa réplique en zone d’activité périphérique ou bien sur une activité exercée à domicile ou sans local fixe.
De plus, selon l’enquête de l’institut CSA ce sont les charges patronales qui « pénalisent » notamment les franchisés spécialisés dans le service à la personne. Leur activité ne s’exerce pas en solo, comme cela peut être le cas dans le commerce de proximité, mais avec de nombreux collaborateurs qu’il faut payer en priorité. Enfin, le montant mensuel du remboursement des emprunts contractés pour couvrir l’investissement personnel est également un élément déterminant. Tous les franchisés ne s’endettent pas à la même hauteur.
Enfin les candidats à la franchise doivent faire un choix entre deux options juridiques qui peuvent expliquer une différence de revenus :
- Une franchise sociétaire : le franchisé ne bénéficiera pas d’un salaire traditionnel. En revanche en fin d’année, il percevra des dividendes proportionnelles au nombre de parts qu’il possède dans la société.
- Une franchise individuelle : le franchisé ne peut prétendre à un salaire classique mais devra se rémunérer sur l’activité et paiera lui-même ses charges sociales.
Il est d’usage de ne parler de salaire pour un associé majoritaire que dans le configuration d’une SAS (Société par actions simplifiées) ou d’une SA (Société anonyme). Mais là encore, le paiement des charges sociales par la société ou par l’entrepreneur, peut avoir une incidence sur le taux de cotisations sociales et fiscales.
Qu’en est-il du chiffre d’affaires ?
L’étude initiée par la Banque Populaire et la Fédération Française de la Franchise s’intéresse également au chiffre d’affaires annuel engrangé par les franchisés. Et là encore, même constat : il existe d’importantes disparités. En 2016, le chiffre d’affaires médian des franchisés s’élevait à 470 000 € contre 500 000 € en 2015. Un chiffre en léger recul. Toutefois, au bout de deux ans d’exploitation, 39 % des franchisés déclarent un CA annuel de moins de 300 000 €, 26 % ont généré entre 300 001 € et 750 000 € d’affaires, 26 % enregistrent un gain entre 750 001 € et 3 millions d’euros et enfin 9 % d’entre eux ont déclaré un chiffre d’affaires supérieur à 3 millions d’euros.
Une enquête complète sur la santé des réseaux de franchise
L’Indicateur de la Franchise est un organisme indépendant d’audits de satisfaction des réseaux de franchise. Spécialiste des enquêtes d’opinion des franchisés, nous sommes aujourd’hui l’institut de sondage indépendant privilégié des réseaux de franchises. Si vous souhaitez intégrer prochainement un réseau, consultez nos études sans attendre.
Elles constituent une véritable mine d’informations concrètes et impartiales sur les réseaux de franchise existants à destination des candidats à la franchise indécis. L’Indicateur de la Franchise se base sur un questionnaire comprenant 50 critères d’évaluation tels que le lancement, la facilité d’installation, le soutien de la tête de réseau, le financement du projet et bien entendu la rémunération des franchisés. Un moyen pour les têtes de réseaux de mettre en avant la qualité de leur franchise pour développer leur taux de signature et de re-signature.
Source : www.toute-la-franchise.com
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